Il
y a tant de choses qu'on désire : un emploi, un amoureux, un enfant, de
l’argent, de la santé, une maison, un voyage, courir le marathon, un nouveau
poste, et j'en passe. J'ai composé le texte qui suit au moment où je cherchais
un éditeur pour mon deuxième roman jeunesse. Je l'ai sorti de mes tiroirs ces
derniers jours. C'est comme si j'avais ouvert une boîte à surprises et reçu un
cadeau. Car je désire encore tant de choses.
Boulevard de la confiance
J’ai
écrit un livre et je l’ai envoyé chez un éditeur il y a quelques semaines. Optimiste, je m’attends à ce qu’il soit publié. Mais attention, si je mise trop sur ce dénouement et qu’il ne
se produit pas, je risque d’être déçue. Par contre, si je freine mon
enthousiasme, je me raidis pour ne pas « succomber » à l’espoir,
et mon discours intérieur, pas très soutenant, me déprime. C’est injuste envers
moi-même. Ces deux positions
sont inconfortables car le résultat ne dépend pas de moi. Il se trouve à l’extérieur de moi, dans la
réponse d’une maison d’édition.
Ma
confiance aussi est reléguée à l’extérieur. Si elle loge en moi plutôt que chez
l’éditeur, le tableau se modifie. Dès
cet instant, elle n’est pas située dans le résultat, mais dans le pas que je
fais pour aller porter mon manuscrit quelque part.
Et puis, je me repose.
J’abandonne cette histoire entre les mains de la vie. Je continue.
Je fais d’autres pas. Je commence
un autre roman, un autre recueil, détendue, puisque la confiance m’habite. Même si mon texte est refusé et qu’il me
revient, la confiance est restée avec moi et m’aidera à trouver un autre
chemin. L’essentiel est qu’elle habite
chez moi.
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