Mes livres

vendredi 14 octobre 2016

Mots d'enfants

Dans notre voiture, qui a 7 ans, avec petit-fils. Il est assis en arrière.
Lui : Comment on ouvre la fenêtre ?
Moi : Tourne la manivelle.
Lui : Quelle manivelle ?

Moi :Celle qui est près de la poignée.
Lui :Ah! C’est une auto de l’ancien temps.
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Fiston a deux ans et quatre mois.
Moi :
-          Regarde, il n’y a plus de feuilles dans les arbres. C’est l’hiver. Au printemps, il va y en avoir de nouvelles.
Lui :
-          Oui, c’est papa qui va mettre les feuilles.
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Devant une magnifique tapisserie de Micheline Beauchemin, (à la télévision),
Fiston s’exclame :
-          C’est du camping.
Cette gigantesque tapisserie avait vaguement la forme d’une tente. Au même moment, on entend un concerto d’Albinoni :
-          C’est de la musique à bouche, dit-il.
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Plusieurs fois, quand il est allé à la patinoire avec son père, Fiston a vu le responsable qui arrosait. Un beau jour où il fait très doux et que la glace a fondu, il dit :
-          Oh ! Le monsieur a mis beaucoup d’eau.
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Fiston premier a mis beaucoup de pâte dentifrice sur les cheveux de Fiston second et il lui a brossé les cheveux avec sa brosse à dents.
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Fiston :
-          Bonne fête des mères maman ! Tu n’as pas assez d’oreilles pour tous les Je t’aime.
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Fiston :
-          Ça me fait de la peine quand les objets sortent de la maison. Les objets et les vêtements pleurent eux aussi.
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Fiston :
-          Ce soir, c’est du poisson. Alors moi, je suis végétarien.

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mardi 2 août 2016

Premier roman

Illustration: Hélène Beauchesne
Sur le point de déménager, entre deux boîtes, j’ai retrouvé mon premier roman (ou presque): Des fleurs dans les rochers. Balbutiements dans l’écriture fictive. Encouragée par des amis, Monique Rheault entre autres, j’avais participé à un concours organisé par la section des bibliothèques scolaires de L’ACBLF. Hélène Beauchesne avait fait les illustrations, Jean Isabelle les photos. Louise Allain avait accepté de relire le manuscrit avec moi afin que je puisse le retravailler.
Jean m’avait prêté la chambrette qu’il louait sur la rue Laviolette puisqu’il allait chez ses parents pendant les vacances de Pâques. Je m’y étais retirée pendant sept jours et dans la plus complète solitude, j’avais composé ce texte, très onirique, que je n’ai jamais eu le courage de relire. Pas d’ordinateur à cette époque. J’avais écrit le premier jet à la main, je suppose, et l’avais dactylographié par la suite sur une Remington.
J’ai gagné une mention, je ne sais trop pourquoi, car il me semble bien que je ne répondais pas du tout aux critères du concours. Qu’importe ! J’étais tellement heureuse, et d’avoir mené ce projet à bon port et de recevoir cette mention. J’ai revêtu ma robe écrue, avec ses larges manches bouffantes et je suis venue à Montréal pour assister à la remise des prix. J’en ai rapporté une pile de livres dont un exemplaire de Menaud, maître-draveur.
Je retiens de cette expérience, outre la création elle-même et la joie qu’elle m’a procurée, les nombreux encouragements et le soutien de mes amis. On en a tellement besoin, du moins, moi j’en avais besoin, encore maintenant d’ailleurs. C’est ce qui fait la différence, je crois, entre tout arrêter ou continuer.

Merci mes chers amis dont plusieurs sont encore dans ma vie, même de loin. Et si j’ai oublié quelqu’un, qu’il ou elle se nomme. Je m’empresserai de remettre son nom sur la liste.
© Tous droits réservés
     Denise Nadeau