Mes livres

jeudi 13 novembre 2014

Salon du livre de Montréal 2014

Voici mon horaire pour le
Salon du livre de Montréal.
Je serai au kiosque 516

Mercredi 19 novembre
15h à 16h30
18h à 19h30
Jeudi 20 novembre
16h30 à 18h
19h30 à 21h
Vendredi 21 novembre
18h à 19h30
Samedi 22 novembre
18h à 19h30
Dimanche 23 novembre
12h à 13h30








«Commentaire de Joane: «Si j'étais écrivaine, je t'écrirais un haïku pour t'exprimer les belles images que les tiens ont mis dans ma tête. J'ai bien aimé, merci pour cette belle lecture.»
Commentaire de Yanna: «Un véritable enchantement! Surtout pour moi qui ne lis plus de poésie depuis belle lurette...Et la couverture est à l'image du contenu. Une belle réussite...!»

lundi 22 septembre 2014

Mon petit dernier



J’ai publié moi-même ce recueil. Une bien belle expérience que celle-ci. Au cours de laquelle j’ai fait plusieurs apprentissages et qui m’a entraînée vers l’inconnu. À ce propos, j’ai rêvé la nuit dernière que je commençais à aimer un inconnu, lequel représente, bien sûr, tout ce processus d’édition.
Lorsque j’ai commencé à rassembler ces poèmes, je n’avais aucunement l’intention de les publier. Ce n’est que petit à petit qu’est née en moi l’idée de le faire. J’ai même entamé les démarches un peu à reculons. Puis, à mesure que les choses avançaient, que chaque petit pas me permettait de franchir une étape, j’ai éprouvé de plus en plus de satisfaction. Je n’étais plus en attente de qui que ce soit pour rendre mon travail visible et le propulser dans le monde extérieur.
Quand j’ai tenu mon recueil entre mes mains, il y a quelques jours, une vague de contentement et même de joie m’a envahie. Une maman contemplant son nouveau-né n’aurait pas été plus fière.
Voilà. Je vous le présente et je vous l’offre. Pour le partager avec vous. J’espère que vous l’aimerez aussi.
La page couverture et l’illustration sont de Bénédicte Delachanal.
           
Disponible en ligne, chez Bouquin Plus (Gestion du livre à la demande). Écrire mon nom dans le moteur de recherche.
           
© Tous droits réservés


lundi 11 août 2014

Jusqu'où peut conduire un rêve nocturne?

À Pâques, lors d’une rencontre familiale, je me suis retrouvée, à un moment donné, assise avec quatre de mes belles-sœurs. Je ne sais plus comment nous en sommes arrivées à parler de nos rêves. L’une d’entre elles m’a demandé si j’écrivais encore les miens. Oui, bien sûr, je les note depuis de nombreuses années. Cette pratique a évolué avec le temps mais elle est toujours aussi importante. Mes belles-sœurs se sont montrées intéressées par le sujet et m’ont suggéré d’en faire l’objet d’un article dans mon blogue. Voici donc l’histoire d’un tout petit rêve qui aurait fort bien pu passer inaperçu mais qui a donné des résultats tout à fait inattendus.
Rêve. Mai 2012. J’étais avec quelques personnes, je ne sais trop qui, je ne sais trop où, et l’une de ces personnes me suggérait d’écrire un haïku plutôt qu’un texte suivi. Je répondais que c’était une bonne idée et qu’elle devrait plaire aux jeunes à qui le texte en question était destiné.
Mon deuxième roman-jeunesse, La fille des pour toujours, était sorti en mars. Il y avait donc des «jeunes» dans le décor, sans compter mes enfants auxquels le rêve faisait peut-être allusion.
Malgré ces pistes et bien que le soir même et les semaines suivantes j’aie écrit quelques haïkus, je n’ai pas vraiment donné suite à ce rêve. En fait, il est resté là, en suspens, noté dans mon journal, mais sans plus, jusqu’à ce que j’ouvre ma page Facebook fin novembre. Mon rêve m’est alors revenu en mémoire. J’ai commencé à composer d’autres haïkus que je publiais sur ma page auteure et que je partageais ensuite sur ma page personnelle. J’avais espoir d’attirer des jeunes sur cette dernière page qui était consacrée essentiellement à la promotion de mon roman-jeunesse.
Ça n’a pas marché du tout. Les jeunes n’étaient pas au rendez-vous. Par contre, j’ai vraiment pris plaisir à concocter ces haïkus. Je me sentais vivante, joyeuse, en les créant et je n’avais pas envie d’arrêter. J’ai donc continué à en fabriquer.

En 2013, j’en avais une grande quantité. Je les ai rassemblés et j’en ai fait un recueil que j’ai complété avec d’autres poèmes que j’avais déjà et que j’ai retravaillés. Puis j’ai décidé de donner une forme encore plus achevée à mon projet : je publierais moi-même ces haïkus. Le processus est en marche et ce recueil, issu du rêve que j’ai fait en 2012, devrait voir le jour cet été. J’ignore s’il plaira aux jeunes mais d’ores et déjà, il me plaît beaucoup à moi. J’en suis d’ailleurs venue à penser que les jeunes de mon rêve, c’était peut-être la jeune en moi, cette partie de moi qui a plein d’idées et se lance volontiers dans de nouveaux projets sans se soucier de son âge.

© Tous droits réservés

jeudi 5 juin 2014

Les grands tournants

Le paysage chavire, courbe légère ou virage à 90°. On ne sait pas avant d'y arriver ce qu'il promet. Et même si on pouvait entrevoir ses promesses, dans quel état est-ce qu’on se présente devant ce nouvel espace? Encore rempli du trajet précédent, déçu de le quitter ou des brassées de fleurs au cœur, les mains ouvertes aux bontés que réservent ces environs tout neufs, ces bords de route, ces champs, forêts, villages et villes?
Le paysage vient à ma rencontre, joyeux ou stérile, offert ou aigri. Il déboutonne mes doutes. À l’instant où, dans sa forme de nouveau-né, lui et moi faisons connaissance, une étape décisive est franchie. On peut toujours revenir sur ses pas, on le fait parfois, on marche à reculons ou sur place pendant un moment, quand on ne sait plus comment avancer.
Le paysage se défait, tourne sur lui-même ou retourne dans son futur informe. Jusqu'au jour où nos forces rassemblées, on se tient à sa porte, prêt à l'étreindre, prêt à danser dans la courbe, sans crainte des révélations qui surgiront des bois environnants, les bras tendus de songes, de possibles, de chemins de terre où s'inscriront et plongeront nos racines.
© Tous droits réservés


vendredi 28 mars 2014

Paroles en lignes

Très belle soirée, hier, en compagnie d’amoureux de la poésie, à la Médiathèque littéraire Gaétan Dostie.  Dans le cadre de l’évènement Femmes de Paroles, animé par Nancy Lange, Hélène Monette et Catherine Lalonde y ont récité des extraits de leurs poèmes. Micro ouvert par la suite, pour lecture de textes qui s’inspiraient des deux poètes.  Je n’ai pas utilisé le micro mais j’ai mis sur mon blogue, cet après-midi, Paroles en lignes. Pour qu’il reste des traces de cette rencontre.
   
Paroles en lignes, à la queue leu leu. La mienne est à la queue.

Si facile d’écrire dans le secret,  ou de dire les mots d’une autre.
Mon silence vient de loin.
---
J’écris dans un corps de femme, redoute les fausses couches. Tant de non-dits dans les limbes.
Forêt de phrases inachevées.
Je viens du ventre d’une femme, si loin de la cuisse de Jupiter.
---
Amère. Pour des enfants qui n’ont pas vu le jour ou si peu.

Femmes en mal de mères, veulent donner la vie, se heurtent à leur bouche close.
---
Une voix en exil, vêtue de ses habits de misère, se cache tremblante, se tait à tout rompre, sa mémoire n’est que fantômes.

Elle ne hurle ni ne pleure, tresse sur la scène sa lumière, son ombre, sa venue au monde.
 Mais elle chante, elle chante,  elle chante
le grand cri de sa naissance.

Tous droits réservés





lundi 17 mars 2014

Boulevard de la confiance



 Il y a tant de choses qu'on désire : un emploi, un amoureux, un enfant, de l’argent, de la santé, une maison, un voyage, courir le marathon, un nouveau poste, et j'en passe. J'ai composé le texte qui suit au moment où je cherchais un éditeur pour mon deuxième roman jeunesse. Je l'ai sorti de mes tiroirs ces derniers jours. C'est comme si j'avais ouvert une boîte à surprises et reçu un cadeau. Car je désire encore tant de choses.
Boulevard de la confiance
J’ai écrit un livre et je l’ai envoyé chez un éditeur il y a quelques semaines.  Optimiste,  je m’attends à ce qu’il soit publié.  Mais attention,  si je mise trop sur ce dénouement et qu’il ne se produit pas, je risque d’être déçue. Par contre, si je freine mon enthousiasme, je me raidis pour ne pas « succomber » à l’espoir, et mon discours intérieur, pas très soutenant, me déprime. C’est injuste envers moi-même.  Ces deux positions sont inconfortables car le résultat ne dépend pas de moi.  Il se trouve à l’extérieur de moi, dans la réponse d’une maison d’édition.

Ma confiance aussi est reléguée à l’extérieur. Si elle loge en moi plutôt que chez l’éditeur, le tableau se modifie.  Dès cet instant, elle n’est pas située dans le résultat, mais dans le pas que je fais pour aller porter mon manuscrit quelque part.

Et puis, je me repose.  J’abandonne cette histoire entre les mains de la vie.  Je continue.  Je fais d’autres pas.  Je commence un autre roman, un autre recueil, détendue, puisque la confiance m’habite.  Même si mon texte est refusé et qu’il me revient, la confiance est restée avec moi et m’aidera à trouver un autre chemin.  L’essentiel est qu’elle habite chez moi. 




Tous droits réservés 



samedi 8 mars 2014

À jour


Je prends mes pouls,
fais le tri, le point et le plein.
Je me dépose au centre de mes terres,
là où le passé est éjecté,
où se prend la mesure du geste à venir.
Je gagne mes galons de confiance.

Je me mets à jour
à ce jour ensoleillé de février qui allonge son pas
pour en casser la coque
en extraire les diamants
et le laisser venir au monde.






vendredi 14 février 2014

Les livres

Fantaisie sur la lecture 

à l'occasion de la Saint-Valentin


Je lis pour l'instant privilégié où jaillit la reconnaissance d'une âme apparentée à la mienne. Pour ce moment béni où surgira celui qui saura m’émouvoir. J'entretiens toujours l'espoir que les mots de l'un ou de l'autre trouveront le chemin de mon coeur.
Rien ne m’est plus agréable que de folâtrer parmi les livres, de les embrasser du regard, de les toucher, de les feuilleter. Une douce folie s'empare de moi lorsque je puis entrevoir l'éventualité d'un rapprochement entre l'auteur et moi, la lectrice. Saura-t-il me séduire? 
Parfois, c'est un titre alléchant qui m'accroche ou quelques lignes glanées au hasard des pages. En d'autres circonstances, je sais très bien ce que je cherche. Je me précipite alors, tête baissée, sur l'oeuvre désirée. Si je ne puis la trouver, c'est la désolation. Je ne me décourage pas pour autant. Je poursuis ma quête. Lorsqu'enfin, l'objet de mon désir répond à mon appel, je l'emporte chez moi, déjà enivrée, pour mieux le découvrir.
Puis vient le moment du premier rendez-vous. Je me mets en appétit à la pensée des longues heures de plaisir que me procurera l'oeuvre que je tiens entre mes mains. Cette relation naissante contient tant de promesses.
Je me retrouve parfois bien déçue. Ce roman ne livre pas la marchandise. La mine basse, je laisse tomber l'imposteur. Heureusement, quelques déceptions n'effacent pas l’espoir de dénicher l'objet parfait de mon désir. Je repars de plus belle. Je me laisse de nouveau attirer. Je reviens chez moi avec un autre paquet sous le bras.
Et soudain, c'est la révélation. Celui-ci me ravit. Et plus j’y goûte et plus il m’enchante. Tous ces mots, entrelacés de façon à tisser une image, une émotion ou une histoire, savent si bien m'ensorceler.
Oh combien je chéris celui qui se donne corps et âme dans son texte. Celui qui se révèle, se laisse emporter par le délire du verbe et l'élan de la plume. Se confie sans regret et même joyeusement à mes yeux gourmands.
Une fois conquise, j'ai envie de retourner à cet auteur. De le revoir encore et encore. Je lis toutes ses oeuvres. Et tout article qui me parle de lui. Lorsqu'hélas, je n'ai plus rien à me mettre sous la dent, je suis envahie d'une profonde tristesse. En deuil de mon favori.
Il m'arrive d'être amoureuse de deux auteurs en même temps. N'allez pas croire que cela refroidisse mon ardeur. Non point. Dans ce monde des livres, je me donne toutes les permissions et me garde bien d'être fidèle. Je leur ouvre les bras et je savoure le temps passé auprès de chacun d’eux avec les mêmes délices.
Non, vraiment, je ne me prive de rien. Ils m'intéressent tous, mes amants de papier, poètes, nouvellistes, romanciers et romancières. Car bien sûr, vous l'aurez deviné, des amants sont parfois et même souvent des amantes…
S’il m’arrive de garder quelque nostalgie d'une âme qui a su mieux que d'autres  me toucher, je ne cherche pas à m'en détacher. Je suis même ravie qu'elle ait laissé des traces en moi. 
Pourquoi je lis ? La question ne se pose pas ici. Je dirais plutôt : « Comment vivre sans les livres ? » Comment vivre sans ces étreintes éblouissantes entre les deux inconnus que nous étions et les complices que nous sommes devenus?
Dans l'enfance, les livres m'ont bien souvent servi de père et de mère. Ils sont maintenant mes vieux amants. Le tissu de mon être. Nous aurons encore des enfants ensemble. Car on ne peut aimer les livres ainsi sans vouloir en créer soi-même. C'est la folie de toute une vie.


 Tous droits réservés
  Reproduction interdite

vendredi 17 janvier 2014

Composer avec la critique


C'était à la mi-novembre. Il était 4:30 du matin. Je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit. Je me suis levée et je suis allée manger un plat de céréales devant la télé, dans le salon. Sur MaTV, une reprise de l'émission Selon l'opinion comique.  L'animatrice a demandé à l'un de ses invités, le comédien Claude Legault, s'il préférait jouer ou écrire.
-Je préfère jouer, a-t-il répondu. Écrire, c'est difficile. Avoir une idée, c'est facile, mais construire après, c'est difficile. J'admire les gens qui écrivent des romans.
Ces paroles m'ont fait grand bien. Les critiques qui avaient suivi la publication de mon dernier roman jeunesse n’étaient pas à mon goût et m’avaient donné l’impression de recevoir une mauvaise note.
Dans la première critique, son auteur résumait l’histoire, servait quelques impressions rapides, et y allait ensuite de deux gros bémols. Silence sur les mérites du livre. Dans la deuxième, la consultante énumérait plusieurs qualités du roman mais semblait le regretter aussitôt. Elle avait elle aussi quelques bémols, affirmant entre autres que ce roman faisait preuve d'un «excès d'optimisme». Seul le troisième commentaire était élogieux d’un bout à l’autre.
Bien sûr, je suis restée accrochée aux deux premiers qui m'ont déçue et laissée sur ma faim…de reconnaissance. Même si je sais que chacun a droit à son opinion, je n'ai retenu que les bémols et les silences. 
Dans cet état d'esprit, le commentaire de Claude Legault était vraiment bienvenu. J’ai choisi d'imaginer que je pouvais me l’approprier, l'inscrire à mon actif pour m'aider à composer avec la critique. Après tout, je l'avais écrit ce roman (et quelques autres d'ailleurs) et je l'avais mené à bon port. Imparfait certes mais rempli de qualités.
À la suite de cette insomnie si féconde, j’ai rédigé pour les auteurs de ces critiques une lettre dans laquelle je soulignais les éléments positifs de mon travail. Je n'ai pas envoyé cette lettre. Je l’ai plutôt insérée dans mon journal pour la relire à l’occasion. En fin de compte, ma réaction devant ces appréciations est la première responsable de ma déception. Je me suis moi-même centrée sur les éléments négatifs au lieu d'enregistrer les bons mots et de laisser tomber le reste. La rédaction de ce message a rétabli l’équilibre.
L'essentiel dans toute cette histoire, c'est de ne pas me laisser démobiliser. De continuer à créer, à construire phrases, haïkus, nouvelles et romans parce que tel est mon chemin et mon grand plaisir. Et j’ajouterais :  de compter mes bons points. C'est sur ceux-là que je peux m'appuyer, ils constituent le tremplin dont j’ai besoin pour plonger dans la prochaine création.
Merci à Claude Legault d'être apparu sur l'écran de mon téléviseur dans cette nuit de novembre. Il m'a offert un encouragement inattendu et il a contribué à me ramener dans mon énergie créatrice. Dans la musique, les notes, les silences, les altérations, la mesure, le rythme, les accords sont agencés de bien des manières. Il y a de magnifiques chansons en mineur, avec bémols à la clé.


  Tous droits réservés
   Reproduction interdite