On se
calme, on bouge, on rit!
Le stress, qu’il soit provoqué
par des facteurs externes ou qu’il se joue à l’intérieur de nous-mêmes, déclenche
une réaction de lutte ou de fuite. Celle-ci serait nécessaire si nous étions physiquement
face à un danger réel.
Cette activité se déroule dans
l’amygdale, le centre de l’émotion, situé dans le cerveau. Sur son ordre, les
glandes surrénales sécrètent les hormones du stress : cortisol et
adrénaline. S’il n’y a pas de véritable danger, ces hormones circulent dans
l’organisme sous différente formes, et risquent, entre autres, d’affecter le
système immunitaire.
Mais l’amygdale peut aussi avoir
d’autres effets si on lui en donne la possibilité. Par exemple, le calme
et la relaxation activent sa production
-d’endorphines (antalgiques naturels qui diminuent la
douleur)
-de sérotonine (antidépresseur par excellence)
-de dopamine (hormones du plaisir)
Le calme, en passant par les surrénales,
favorise la diminution des hormones du stress et permet une détente physique.
Il y a d’autres manières qui
permettent d’arriver à ce résultat : l’exercice, le mouvement, la méditation, ce
qui donne le sentiment d’être aimé et même les larmes. Ah ! J’oubliais le rire.
Tout le monde connaît l’histoire
de Norman Cousins, cet homme qui s’est guéri (avec l’aide de son médecin) d’une
spondylarthrite ankylosante en regardant des films comiques et en prenant des
doses massives de vitamine C. Son expérience confirme les bienfaits du rire
pour diminuer la douleur. Dans le livre qu’il a écrit pour raconter son
histoire, La volonté de guérir, voici
ce qu’il dit :
Je découvris avec joie que 10 minutes d’un bon gros rire avaient un
effet anesthésiant, calmaient mes douleurs et me donnaient au moins deux heures
de sommeil.
La vie moderne apporte son lot de
stress et bien sûr, dans bien des cas, les choses sont loin d’être aussi
simples, mais on peut certainement améliorer son sort en intégrant dans notre
vie calme, mouvement, rire et sourire, cela afin d’augmenter en nous les
hormones qui soutiennent notre bien-être.
Donc, on se calme, on bouge, on rit !
Norman Cousins, La volonté de
guérir, Éditions du Seuil, 1979
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Denise Nadeau