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vendredi 4 janvier 2019

Sous le signe de l'arc-en-ciel


Il était tard le soir quand j’ai lu ce passage de L’univers veille sur vous, de Gabrielle Bernstein. «Demandez un signe si vous n’êtes pas certain d’une décision ou si vous voulez simplement savoir si vous êtes sur le bon chemin.» L’auteure ajoute de choisir la première chose qui nous vient à l’esprit.
Je me posais justement ces questions au sujet de l’un de mes manuscrits. J’ai donc demandé un signe. La première chose qui m’est venue à l’esprit : un arc-en-ciel. Je me suis dit que j’avais peu de chance d’en voir en plein hiver et j’ai pensé changer de signe mais finalement, je l’ai conservé.
Je suis allée me coucher mais je ne me suis pas endormie immédiatement. Je me suis levée et je suis allée dans mon bureau. J’y avais fait un peu de ménage dans la journée et j’avais décidé de jeter les brouillons d’anciens manuscrits. Sur mon bureau se trouvait ceux de La chanson de Laurianne, annotés par une auteure à qui j’avais demandé un parrainage littéraire. Je me suis mise à relire ces notes, intéressantes d’ailleurs, sur les grandes feuilles 8 ½ x 14 qu’elle m’avait retournées avec ses commentaires.
Soudain, sur l’une de ces pages, souligné au stylo vert, le mot arc-en-ciel. Il était répété à deux reprises quelque pages plus loin. Je ne me souvenais même pas qu’il en était question dans ce roman qui date de 2006.
C’était le premier signe.
Entre le 23 décembre et le 3 janvier, plusieurs autres sont apparus, tous de façon inattendue. Sur ma page Facebook, une amie a fait la promotion d’un livre publié par sa maison d’édition : De l’autre côté de l’arc-en-ciel, de Annie Dumont. Une autre a mis l’image d’un arc-en-ciel au-dessus d’un pont. Une autre encore a partagé la photo d’un arc-en-ciel qu’elle a capté très tôt le matin.
J’ai trouvé dans une boîte un petit arc-en-ciel en tissu pour coudre sur un vêtement. Je n’avais pas ouvert cette boîte depuis des lustres. J’y conservais des peignes, de vieilles boucles d’oreilles et autres petits objets pour mes petites-filles.
Le même jour, au piano, dans un cahier de mélodies faciles, je suis tombée sur Over the Rainbow et je l’ai chantée. 
Un arc-en-ciel sur des emballages de jouets pour les petits. 
Une feuille de papier bleu traversée par un arc-en-ciel, tenue par un aimant sur mon classeur. Je ne la voyais plus. Je la redécouvre.
Bien sûr, je les remarque tous ces arcs-en-ciel parce que je leur ai donné un  sens et que je leur accorde beaucoup d’attention. Mais quand même, ils se multiplient autour de moi. Chose certaine, ça me fait sourire, ça me fait rire et ça m’encourage. Et ça me dit : Continue à faire ton travail. Tu es sur le bon chemin.
Et c’est ce que je vais faire. Parce que le meilleur signe, le plus bel arc-en-ciel, c’est celui-ci : partager mon travail me rend heureuse. Que ce soit une photo, une chanson, un dessin, un haïku, un texte sur mon blogue, un roman, une nouvelle, oui, créer et partager ce que je crée me remplit de joie.

Gabrielle Bernstein, L’univers veille sur vous, Éditions Le Dauphin Blanc

© Denise Nadeau
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