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lundi 11 août 2014

Jusqu'où peut conduire un rêve nocturne?

À Pâques, lors d’une rencontre familiale, je me suis retrouvée, à un moment donné, assise avec quatre de mes belles-sœurs. Je ne sais plus comment nous en sommes arrivées à parler de nos rêves. L’une d’entre elles m’a demandé si j’écrivais encore les miens. Oui, bien sûr, je les note depuis de nombreuses années. Cette pratique a évolué avec le temps mais elle est toujours aussi importante. Mes belles-sœurs se sont montrées intéressées par le sujet et m’ont suggéré d’en faire l’objet d’un article dans mon blogue. Voici donc l’histoire d’un tout petit rêve qui aurait fort bien pu passer inaperçu mais qui a donné des résultats tout à fait inattendus.
Rêve. Mai 2012. J’étais avec quelques personnes, je ne sais trop qui, je ne sais trop où, et l’une de ces personnes me suggérait d’écrire un haïku plutôt qu’un texte suivi. Je répondais que c’était une bonne idée et qu’elle devrait plaire aux jeunes à qui le texte en question était destiné.
Mon deuxième roman-jeunesse, La fille des pour toujours, était sorti en mars. Il y avait donc des «jeunes» dans le décor, sans compter mes enfants auxquels le rêve faisait peut-être allusion.
Malgré ces pistes et bien que le soir même et les semaines suivantes j’aie écrit quelques haïkus, je n’ai pas vraiment donné suite à ce rêve. En fait, il est resté là, en suspens, noté dans mon journal, mais sans plus, jusqu’à ce que j’ouvre ma page Facebook fin novembre. Mon rêve m’est alors revenu en mémoire. J’ai commencé à composer d’autres haïkus que je publiais sur ma page auteure et que je partageais ensuite sur ma page personnelle. J’avais espoir d’attirer des jeunes sur cette dernière page qui était consacrée essentiellement à la promotion de mon roman-jeunesse.
Ça n’a pas marché du tout. Les jeunes n’étaient pas au rendez-vous. Par contre, j’ai vraiment pris plaisir à concocter ces haïkus. Je me sentais vivante, joyeuse, en les créant et je n’avais pas envie d’arrêter. J’ai donc continué à en fabriquer.

En 2013, j’en avais une grande quantité. Je les ai rassemblés et j’en ai fait un recueil que j’ai complété avec d’autres poèmes que j’avais déjà et que j’ai retravaillés. Puis j’ai décidé de donner une forme encore plus achevée à mon projet : je publierais moi-même ces haïkus. Le processus est en marche et ce recueil, issu du rêve que j’ai fait en 2012, devrait voir le jour cet été. J’ignore s’il plaira aux jeunes mais d’ores et déjà, il me plaît beaucoup à moi. J’en suis d’ailleurs venue à penser que les jeunes de mon rêve, c’était peut-être la jeune en moi, cette partie de moi qui a plein d’idées et se lance volontiers dans de nouveaux projets sans se soucier de son âge.

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